La femme au sommet de tout projet

9 Mar
  • La femme, l’éternel complément de l’homme.

Au commencement, Dieu a créé l’homme vivant dans un univers insensé et sans décors. Puis, pour donner du goût à cet environnement, il a créé la femme à partir de l’homme en vue qu’elle devienne son complément, son soutien.

« Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, et qui, de celui-ci crée son épouse et qui fit naître de leur union un grand nombre d’hommes et de femmes » (coran S4. V1).

C’est ainsi que HAWA fut créé à partir de Adama (partie intégrante de Adama).

  • La femme aussi a toujours été un défenseur de la vérité et un levier pour éviter toute déviance de son éternel partenaire. C’est ainsi que ASSYA prononça ces paroles :

« Seigneur, construis-moi auprès de Toi une maison au Paradis. Sauve-moi de Pharaon et de son œuvre ; et sauve-moi des gens injustes ». (Coran S66.V11)

  • La femme a toujours secouru l’homme lorsqu’elle se perd dans le désespoir. L’exemple de Moussa (HS) est illustratif.

Et quand il fut arrivé au point d’eau de Madyan, il y trouva un attroupement de gens abreuvant [leurs bêtes] et il trouva aussi deux femmes se tenant à l’écart et retenant [leurs bêtes]. Il dit : « Que voulez-vous ?» Elles dirent : « Nous n’abreuverons que quand les bergers seront partis ; et notre père est fort âgé ».

Il abreuva [les bêtes] pour elles puis retourna à l’ombre et dit : «Seigneur, j’ai grand besoin du bien que tu feras descendre vers moi».

Puis l’une des deux femmes vint à lui, d’une démarche timide, et lui dit: «Mon père t’appelle pour te récompenser pour avoir abreuvé pour nous». Et quand il fut venu auprès de lui et qu’il lui eut raconté son histoire, il (le vieillard) dit: «N’aie aucune crainte: tu as échappé aux gens injustes».

L’une d’elles dit: «Ô mon père, engage-le [à ton service] moyennant salaire, car le meilleur à engager c’est celui qui est fort et digne de confiance». (S28. V23 à 26)

  • La femme est présente dans tout projet. C’est ainsi le Seigneur a dit au Prophète :

(Rappelle-toi,) quand les anges dirent : « ô MARYAM, voilà qu’Allah t’annonce une parole de sa part : son nom sera « Al-Masih » « Issa », fils de MARYAM, illustre ici-bas comme dans l’au-delà, et l’un des rapprochés d’Allah ». Il parlera aux gens, dans le berceau et en son âge mûr et il sera du nombre des gens de bien ». Elle dit : « Seigneur ! Comment aurais-je un enfant, alors qu’aucun homme ne m’a touchée ? » – « c’est ainsi ! » dit-il. Allah crée ce qu’il veut. Quand il décide d’une chose, il lui dit seulement : « sois » ; et elle est aussitôt. (S 3.V 45 à 47).

  • La femme au sommet de l’élite

(Rappelle-toi) quand les anges dirent : « ô Marie, certes Allah t’a élue au-dessus des femmes des mondes. » « Ô marie, obéis à ton Seigneur, prosterne-toi, et incline-toi avec ceux qui s’inclinent ». (S3 V42 à 43)

  • La femme éternelle conseillère et soutien de l’homme.

Al Boukhari rapporte que Khadija dit un jour à son mari : « n’aies pas peur, Dieu ne te mettra jamais à mal, Dieu ne te fera que du bien car tu aides tes proches, tu soutiens ta famille, tu gagnes honnêtement ta vie, tu maintiens les autres dans la droiture, tu donnes asile aux orphelins, tu dis la vérité, tu ne t’appropries pas frauduleusement les dépôts, tu secours ceux qui n’ont rien, tu fais du bien aux pauvres et tu traites tout le monde avec courtoisie ».

« Le prophete est d’un caractère élevé».

14 Jan

L’expansion de l’Islam ne cesse de déranger. Malgré leur dépense très élevé, malgré l’invention du concept de terrorisme qu’il colle à l’Islam, malgré l’instabilité qu’ils ont créé dans certains pays musulmans, malgré les images caricaturales du prophète, la communauté musulmane continue de s’accroitre surtout dans les pays occidentaux. Il a été constaté qu’en Afrique, les pays les plus stables politiquement sont occupés en majorité par le monde musulman. Et depuis un certain temps ils ont adopté une nouvelle forme de lutte en créant le printemps arabe, ils ont détruit l’Irak, ils ont créé l’instabilité en Syrie, en Lybie, en Tunisie, en Egypte, et même au Nord du Mali. Mais malgré ça, la Salam (Paix) commence à se réinstaller et leur conduit au doute. Ils financent la création des séries, des téléfilms diffusés sur les chaines de télévision à l’heure de la prière pour mettre sur pied des musulmans non pratiquant. Et maintenant, ayant constaté presque tous leurs politiques sont voués à l’échec, ils essaient de tourner sur le prophète pour atteindre la colère des musulmans. Mais Dieu- exalté soit-il- a fait que les premiers à réagir soit les libyens, le peuple que l’Europe et les Etats unis avait aveuglés pour sa propre destruction. L’Islam est la seule religion au monde. Une religion sans frontière, destinée à toute l’humanité, sans exception de race, de catégorie sociale ; la seule religion qui avait anticipée tous les phénomènes sociale et sociétale, économique, scientifique, philosophique; la seule religion qui n’a jamais été contredit.

Ma seule inquiétude vient de ce que Nasir (Celui qui reçoit la victoire de Dieu) Saladin au moment de la conquête de Jérusalem appelle l’utilisation de la raison comme arabe fatale pour défendre l’Islam. Les musulmans en général, retournent tout sur la volonté de Dieu sans une infime réaction. Saladin disait que les musulmans ont perdu énormément de guerre parce qu’ils séparaient la raison et la volonté de Dieu et pourtant qui, selon lui, ne font qu’un. Pour lui son seul succès dans ses guerres vient de l’unité de la raison et da la rationalité. Ainsi, chers amis, faisons face à ses médiocres dans toutes leurs méthodes, montrons à l’humanité que le prophète n’est pas venu dans ce monde pour seulement les arabes. Il est envoyé à toute l’humanité. Dès lors il appartient à tous les hommes doués de raison, même s’ils sont sans foi, de ne pas être aveuglés par ses manipulateurs, de voir pourquoi un non musulman comme Lamartine, Gandhi a fait des témoignages monumentaux sur le prophète, ou bien alors analyser la pensée de Georges Bernard Shaw :
« Si un homme comme Mohammed gouvernait le monde, il parviendrait à résoudre ses problèmes et à lui assurer la paix et le bonheur dont il a besoin », « J’ai étudié-le merveilleux homme- et à mon avis, loin d’être un Antéchrist, il mérite le titre de sauveur de l’humanité».
Si certains pense que le prophète a gagné son combat par l’épée là je dirais qu’ils ont tort. Si vous étudiez la pensée Islamique vous verrez que le prophète œuvré pour l’unité, la paix pour ne pas dire le bonheur de tous les hommes. S’il existe un homme dans ce monde qui ne cessait d’utiliser sa raison, ça devrait être Gandhi qui prononçait ses mots « Je suis désormais plus que jamais convaincu que ce n’était pas l’épée qui créait une place pour l’Islam dans le cœur de ceux qui cherchaient une direction à leur vie. C’était cette grande humilité, cet altruisme du prophète, l’égard scrupuleux envers ses engagements, sa dévotion intense à ses amis et adeptes, son intrépidité, son courage, sa confiance absolue en Dieu et en sa propre mission».

Ils ont beau être insolent, ils ont beau créés vouloir dénaturés la parole de Dieu- exalté soit-il, les hommes sont guidés par les raison. Ils sont soit des musulmans, soit des non musulmans. S’ils sont des musulmans, leur référence ne sera pas ses médiocres mais le Coran et la Sounna. Et S’ils ne sont pas de croyants, peut-être qu’ils seront guidés par leur réflexion. Et là alors, ils vont revisités la pensée des grands hommes qui ont marqués l’histoire comme Lamartine, Gandhi, etc.

Un « voleur » invité à la table du roi : une alliance contre le peuple

4 Fév

La main invisible défini par Adam Smith pour mesurer la  neutralité de l’autorité vis-à-vis de la volonté du peuple mais aussi de la souveraineté détenue par le peuple, prends aujourd’hui une nouvelle forme, une nouvelle appellation, la main tendu sur le dos du peuple par l’autorité pour lui retirer le droit de veto qu’il détient en toute chose.

Le peuple a déjà dit non contre le vol, le peuple traque les voleurs de derniers publics, le peuple dit non à l’enrichissement illicite, le peuple enlève l’immunité parlementaire de certains de ses représentants, le peuple opte pour une gestion macroéconomique transparente afin de mener le Sénégal vers l’émergence.

Ces mots ont conduit ces derniers temps à la mise en place du Programme Sénégal Emergent. Mais que signifie un Sénégal émergent ? En d’autre terme que renferme ce concept ? L’émergence est économiquement comme étant l’emprunt, par un pays, de la voie de la croissance soutenue afin de le conduire vers un même niveau de développement que les plus développés dans le monde.

Si l’émergence est une condition nécessaire, elle n’est pas suffisante pour garantir le rattrapage des pays les plus développés. En effet, la notion de développement va au-delà de l’économique pour embarrasser le social, le respect de la règle de droit, et se repose sur une gouvernance politique, administrative, locale mais surtout sur le respect de la souveraineté du peuple. Un développement durable repose essentiellement sur le triomphe de la règle absolue et rationnelle contre le bon vouloir et l’arbitraire pour paraphraser le sociologue allemand Max Weber.

Si aujourd’hui les alternances en 2000, et en 2012 se sont succédées, c’est parce que d’abord en 2000, le principal problème tournait autour d’une remise en cause du modèle de gouvernance économique. Et ensuite en 2012, le problème de la demande social et de la remise en cause de l’absence d’Etat de droit ont conduit essentiellement à la seconde alternance.

Les origines de la critique de l’absence de l’Etat de droit remonte pour certain de la politique de  transhumance adoptée par les dirigeants de l’époque afin de se maintenir éternellement au pouvoir. Elle avait été critiquée fortement par les citoyens qui le voyaient comme un complot sur le dos du peuple. La seconde alternance apparait alors comme devant être une solution à l’arbitraire et au bon vouloir.

Aujourd’hui, un nouveau slogan commence à voir le jour : «en contrepartie d’une simple alliance sur le dos du peuple, donne-moi ta main, je te tends la mienne pour te sauver de la prison». La notion de transhumance prend une nouvelle forme, celle des alliances.

L’exemple le plus récent peut être l’appel de Abdoulaye Baldé par le  ministre Benoît Sambou, qui pourtant, est au centre de la gouvernance stratégique c’est-à-dire de la mise en place du PSE. Et pourtant, il appartient au Président de République, dans un régime présidentiel, de garantir l’application de la règle de droit. Et le ministre, suivant ce régime, est un élément de l’exécutif qui assure la règle de droit. Dès lors, nous disons à Monsieur le Président, que sa main commence à être visible, et donc lui conduira à la trahison du concept de base qui sous-tend le libéralisme et la démocratie.

S’il est vrai qu’on ne peut le juger qu’à la fin de son mandat, il appartient au peuple d’être éclairé sur chaque décision qui touche l’intérêt général afin qu’une gestion transparente et vertueuse soit à l’ordre du jour. La durée d’un mandat s’inscrit en effet dans le moyen terme au moment où le citoyen inscrit alors son utilité dans le quotidien. Dès lors, toute déviation du sentier d’expansion sera jugée par un élément de l’ensemble qui sera incapable de faire la distinction entre l’intérêt général, dès qu’il est dévié, et son utilité qui reste menacer dans le moyen terme. Ainsi, sa réaction reste vive et devient rapidement contradictoire vis-à-vis de l’équité, l’efficacité et de la stabilité.

L’anticipation et la stratégie de développement durable, la gestion de la stabilité, la recherche d’une gestion optimale entrant en phase avec la souveraineté du peuple reste aujourd’hui au centre d’une gouvernance efficace et non l’invitation d’un « voleur » à la table du roi pour une alliance contre le peuple.

Serigne Mbaye Thiam, l’Etat c’est du serieux!!

16 Juil

Monsieur le Ministre de l’éducation,

Je suis vraiment surpris. Je m’attendais à ce que cette information (selon M. Thiam le budget affecté à l’eduation fait moins 40%) soit relatée par des médiocres. La première fois que je vous ai écouté, c’étais à l’émission « Jano Bi » de Sud FM animée à l’époque par Pape Alé NIANG. Le Thème portait sur les sentiers de Thiès. Et ce jour là, je me suis dis que voici l’une des personnes les plus pertinentes du Sénégal. J’étais aussi très fier lorsque que l’animateur de l’émission avait dit que Serigne Mbaye Thiam est expert comptable parce que je venais de terminer ma formation en comptabilité. J’étais aussi très flatté parce que je me disais voilà une personne qui connait vraiment les chiffres.

Mais aujourd’hui, heureusement que je suis spécialiste en économie, je commence à voir que vous avez réellement des limites. Permettez-moi de vous faire un bref rappel sur les statistiques des finances publiques.

Les dépenses de l’Etat comprennent en partie les dépenses de fonctionnement et les dépenses d’investissement. Les premières (les dépenses de fonctionnement) servent réellement à payer les salaires, à assurer le fonctionnement des services publics pour résumer. Il a été remarqué que le développement endogène repose sur deux aspects : l’éducation et la santé.

Ainsi, pour inciter les Etats à ne pas affecter l’essentiel du Budget sur des secteurs ne permettant pas la croissance à long terme, les partenaires au développement ont incité tous les pays d’affecter 50% de leur budget de fonctionnement à l’éducation et à la santé (40% pour l’éducation et 10% à la santé).  J’insiste sur l’aspect budget de fonctionnement car les 40% ne concerne que le budget de fonctionnement. Pour le budget d’investissement, aucune condition n’a été fixée par rapport au secteur de l’éducation. Par contre, selon les critères de convergences, le budget d’investissement doit dépasser 35% du budget total.

Et le Sénégal répond à tous ces critères (budget de fonctionnement du secteur de l’éducation égale à 40% et budget d’investissement dépasse 35% du budget total) et selon les statistiques de la direction de la prévision pour les études économiques et de l’ANSD (Cf. www.dpee.sn).

Monsieur le Ministre, vous êtes nommé pour connaître le fonctionnement des finances publiques mais aussi d’assurer la continuité du service public et non pas pour démentir. Monsieur le Ministre, l’Etat c’est vraiment du serieux.

La confusion entre finances publiques et finances privée : la source du gré à gré ?

30 Mar

La sortie récente de M. Idrissa Seck sur les ondes d’une radio de la place a suscité un grand débat. Pour rappel, voici les propos de Idrissa Seck «Les banquiers ne connaissent pas les finances publiques, ils prêtent de l’argent en demandant des garanties mais ils ne créent pas de richesses». Est-ce une attaque personnelle ? Peut-être ? Mais la réplique de Abdoul MBAYE n’a pas tardé en précisant bien qu’il est économiste et qu’il connait les finances publiques et M. Seck a échoué là où il a réussi. Est-ce que tout ça est vrai ? Peut-être ? Tout cela n’est pas notre problème. Le vrai problème des Sénégalais, c’est la restauration d’un Etat de droit, c’est la gouvernance dans tout ses aspects (gouvernance économique, social, judiciaire, local, etc.), c’est l’emprunt de la voie de l’émergence, pour ne pas parler du développement.

Abdoulaye Wade a été enlevé de la présidence du Sénégal parce que le Y’EN A MARRE était sur toutes les lèvres des sénégalais : Y’EN A MARRE du gré à gré qui pourtant n’était que 6%, Y’EN A MARRE de la gabegie du budget et pourtant le taux d’investissement dépassait les 38% qui sont largement supérieur au taux fixé par l’UEMOA, la pression fiscale tournait autour de 22%  malgré la baisse du taux d’imposition sur les sociétés de 33 à 25%, Y’EN A MARRE de la restructuration des collectivité locale, Y’EN A MARRE, Y’EN A MARRE…

Un après après le 25 Mars 2012, tout le monde se pose la question de la restauration de l’Etat de droit bien qu’il a été nommé un ministre chargé de la bonne gouvernance.

Lorsque le gouvernement a été attaqué, M. le premier ministre s’est bien défendu par des attaques personnelles mais sans réagir aux attaques contre le gouvernement. Et  je lui repose la question qui lui échappe peut-être. La confusion entre finances publiques et finances privée est-elle la source du gré à gré ? Même si vous êtes économistes de formation, la plus grande partie  de votre carrière a été passée dans le management de la rentabilité (1982 à 2012), c’est-à-dire la gestion du taux d’intérêt, l’octroie du crédit, et la gestion du risque de crédit. Vous ne me démentirez pas lorsque vous avez répondu à Muhammad Mbodj du forum civil en lui disant, je le cite : « Ce matin, j’ai présidé une réunion sur un marché qu’on doit exécuter avant l’hivernage pour lutter contre les inondations. L’entreprise qui a gagné le marché a un chiffre d’affaires de 5 milliards 635 millions F CFA. Or, le chiffre d’affaires normal pour ce marché est de 5 milliards 800 millions. La deuxième entreprise sur la liste propose une offre plus chère de 1 milliard 200 millions. Vous devez deviner ce que le gouvernement a choisi. Nous avons choisi le gré à gré parce qu’il s’agit d’économiser 1 milliard 200 millions ».

Ne me dites pas vous avez oublié que l’objectif de l’Etat, ce n’est pas la gestion de la rentabilité mais plutôt l’assurance du bien être économique et social ? Ou bien alors, avez-vous oublié que l’étique, et l’équité que défendait un brave magistrat, premier président de la Cour suprême du Sénégal puis du Conseil constitutionnel, est l’une des sources les plus déterminants pour assurer ce déséquilibre social ?

Si vous ne le saviez pas permettez moi de vous faire un rappel du cours d’économie de la première année de licence : l’objectif du ménage c’est la maximisation de son utilité, les entreprises gèrent la rentabilité et l’Etat gère le bien être et la stabilité du pays c’est-à-dire qu’il doit faire en sorte les deux premiers puissent atteindre leur objectif principal.

Et si vous passez à faire trop de gré à gré, certaines entreprises sénégalaises seront en faillites et d’autres qui en sont empêchées deviendront des frustrés. Le chômage augmentera et conduira à l’instabilité. Ne me parlez pas de l’ouverture des marchés car nous savons que le protectionnisme éducateur n’est pas interdit par les principes de l’OMC. Et, il n’existe pas au Sénégal, une grande entreprise qui peut conquérir le marché international. Dès lors les entreprises sénégalaises doivent être favorisés dans la mise en œuvre des marchés et toute procédure de passation des marchés qui ne prend pas en compte ce type de protectionnisme n’est ni source de croissance ni source d’équité.

La confusion entre finances publiques et finances privée : la source du gré à gré ?

30 Mar

La sortie récente de M. Idrissa Seck sur les ondes d’une radio de la place a suscité un grand débat. Pour rappel, voici les propos de Idrissa Seck «Les banquiers ne connaissent pas les finances publiques, ils prêtent de l’argent en demandant des garanties mais ils ne créent pas de richesses». Est-ce une attaque personnelle ? Peut-être ? Mais la réplique de Abdoul MBAYE n’a pas tardé en précisant bien qu’il est économiste et qu’il connait les finances publiques et M. Seck a échoué là où il a réussi. Est-ce que tout ça est vrai ? Peut-être ? Tout cela n’est pas notre problème. Le vrai problème des Sénégalais, c’est la restauration d’un Etat de droit, c’est la gouvernance dans tout ses aspects (gouvernance économique, social, judiciaire, local, etc.), c’est l’emprunt de la voie de l’émergence, pour ne pas parler du développement.

Abdoulaye Wade a été enlevé de la présidence du Sénégal parce que le Y’EN A MARRE était sur toutes les lèvres des sénégalais : Y’EN A MARRE du gré à gré qui pourtant n’était que 6%, Y’EN A MARRE de la gabegie du budget et pourtant le taux d’investissement dépassait les 38% qui sont largement supérieur au taux fixé par l’UEMOA, la pression fiscale tournait autour de 22%  malgré la baisse du taux d’imposition sur les sociétés de 33 à 25%, Y’EN A MARRE de la restructuration des collectivité locale, Y’EN A MARRE, Y’EN A MARRE…

Un après après le 25 Mars 2012, tout le monde se pose la question de la restauration de l’Etat de droit bien qu’il a été nommé un ministre chargé de la bonne gouvernance.

Lorsque le gouvernement a été attaqué, M. le premier ministre s’est bien défendu par des attaques personnelles mais sans réagir aux attaques contre le gouvernement. Et  je lui repose la question qui lui échappe peut-être. La confusion entre finances publiques et finances privée est-elle la source du gré à gré ? Même si vous êtes économistes de formation, la plus grande partie  de votre carrière a été passée dans le management de la rentabilité (1982 à 2012), c’est-à-dire la gestion du taux d’intérêt, l’octroie du crédit, et la gestion du risque de crédit. Vous ne me démentirez pas lorsque vous avez répondu à Muhammad Mbodj du forum civil en lui disant, je le cite : « Ce matin, j’ai présidé une réunion sur un marché qu’on doit exécuter avant l’hivernage pour lutter contre les inondations. L’entreprise qui a gagné le marché a un chiffre d’affaires de 5 milliards 635 millions F CFA. Or, le chiffre d’affaires normal pour ce marché est de 5 milliards 800 millions. La deuxième entreprise sur la liste propose une offre plus chère de 1 milliard 200 millions. Vous devez deviner ce que le gouvernement a choisi. Nous avons choisi le gré à gré parce qu’il s’agit d’économiser 1 milliard 200 millions ».

Ne me dites pas vous avez oublié que l’objectif de l’Etat, ce n’est pas la gestion de la rentabilité mais plutôt l’assurance du bien être économique et social ? Ou bien alors, avez-vous oublié que l’étique, et l’équité que défendait un brave magistrat, premier président de la Cour suprême du Sénégal puis du Conseil constitutionnel, est l’une des sources les plus déterminants pour assurer ce déséquilibre social ?

Si vous ne le saviez pas permettez moi de vous faire un rappel du cours d’économie de la première année de licence : l’objectif du ménage c’est la maximisation de son utilité, les entreprises gèrent la rentabilité et l’Etat gère le bien être et la stabilité du pays c’est-à-dire qu’il doit faire en sorte les deux premiers puissent atteindre leur objectif principal.

Et si vous passez à faire trop de gré à gré, certaines entreprises sénégalaises seront en faillites et d’autres qui en sont empêchées deviendront des frustrés. Le chômage augmentera et conduira à l’instabilité. Ne me parlez pas de l’ouverture des marchés car nous savons que le protectionnisme éducateur n’est pas interdit par les principes de l’OMC. Et, il n’existe pas au Sénégal, une grande entreprise qui peut conquérir le marché international. Dès lors les entreprises sénégalaises doivent être favorisés dans la mise en œuvre des marchés et toute procédure de passation des marchés qui ne prend pas en compte ce type de protectionnisme n’est ni source de croissance ni source d’équité.

La modification continue de la parité du franc CFA par rapport aux devises étrangères à l’image du YEN et du Dollar

18 Mar

 

Les pays de la zone franc continue de subir les conséquences de la volatilité de l’euro par rapport au dollar et au yen. Cette volatilité de la parité provient à la fois de l’impact  des politiques étrangères sur le marché européen ; des politiques économiques européennes internes et de la réaction de l’Europe pour faire face au marché africain.

En effet, juste aujourd’hui lundi 18 mars 2013, il a été constaté une de l’euro chute après l’annonce de la taxe chypriote c’est-à-dire une chute du franc CFA. Par rapport au Devise étrangère, une hausse du dollar et du Yen.  Et comme conséquences les balance commerciale du Sénégal et des autres pays de la zone franc va se dégrader car les importations qui surpassent les exportations vers ces pays deviendront plus chères, les prévisions de paiements à crédit seront fausser et les importateurs sénégalais feront face à des risques de change très élevés, le pouvoir d’achat se dégrade, les entreprises étant conscient de leur perte probable, seront contraint à limiter certaines dépenses. Même si la dépréciation du franc CFA est de l’ordre de 8F, il faut prendre en compte l’annulation relative des politiques économiques nationales qui sont en porte à faux avec les décisions européennes.

Dès lors, les politiques d’austérité seront pas conjoncturelles mais structurelles : en effet, vers les années 1980, le Sénégal a subi de plein fouet ces politiques qui avait pour conséquences  une dévaluation en 1994. Et aujourd’hui qu’on pense la réglé, de nouvelles politiques venu de nulles par part commencent à se sentir sur le panier de la ménagère.

 

les problèmes de la dette extérieure du Sénégal

17 Mar

L’analyse des déterminants de l’endettement revêt un intérêt capital. Etant l’un des deux sources de financements dont disposent les pays en développement, l’endettement extérieur constitue une part prépondérante dans le financement de ces économies, d’où l’importance de l’étude de ces caractéristiques. Son niveau très élevé comparé au PIB ou aux exportations nous conduit à se poser deux principales questions :

–         Qu’est ce qui explique la part de plus en plus élevé du niveau de la dette extérieure sur le PIB ou sur les exportations ?

Des années 1980 jusqu’à 2006, nos estimations, fondées sur les méthodes à équations simultanées, ont montré que le niveau élevé du poids de la dette est directement lié à la faiblesse du produit intérieur brut, à la croissance de la population, au niveau de l’encours de la période précédente et à la qualité de la politique budgétaire. Encore, faudrait-il rappeler que le PIB, de même l’investissement sont expliqués par d’autres facteurs. Ceci implique que la liste des déterminants du niveau de la dette extérieure s’allonge. Dans cette perspective, les déterminants de l’endettement tendent à être expliqués par ceux du PIB et de l’investissement public par un effet indirect.

–         Constitue-t-elle un levier pour la croissance et le développement ?

Dans la littérature économique, aussi bien théorique qu’empirique, les réponses restent diversifier. Certains ont estimé que l’encours de la dette quel que soit son niveau, impacte négativement sur la croissance (analyse classique). D’autres, par contre, pensent qu’il peut agir positivement sur la croissance (analyse keynésienne, théorie du surendettement).

Nos résultats ont montré que l’impact du niveau de la dette est positif lorsque comparativement au PIB, elle ne dépasse pas le seuil de 59%.

Dès lors, l’analyse de la dette des pays en développement constitue un problème très sérieux. Et ne permet jusqu’à présent pas de les aider à financer leur développement bien que la disponibilité des ressources autres que financières n’est plus à démontrer.

Des alternatives à la dette et des procédures pour sa rationalisation sont proposées. Si la première opte pour une limitation de la dépendance vis-à-vis de l’extérieur, la seconde incite pour la mise en œuvre des procédures de gestion plus efficaces. Mais, même si celles-ci  pourraient impacter positivement sur la croissance, il ne faut pas perdre de vue les conditions à remplir pour les mettre en œuvre.

En tout état de cause, le recours au fonds extérieurs reste une nécessité et est incontournable vu l’insuffisance de moyens. Mais quoique la mise en œuvre de politiques efficaces soit à l’ordre du jour, les problèmes de gouvernances devraient toujours être une suite logique. Car derrière une politique budgétaire positive se cache une gestion efficace de l’Etat dans tous ces apparences (gouvernance économique, local, administrative…)

Aussi, faudrait-il souligner les limites d’une telle étude. En effet, l’étude aurait était plus attrayant si l’on tenait compte de la valeur actualisée de l’encours qui présente un aspect un peu plus conforme à la réalité puisse qu’il intègre l’aspect concessionnel d’une partie de la dette. De  plus, une analyse plus poussée pourrait consister à mesurer, sur chacun des variables explicatives de la croissance, la non-linéarité de la dette extérieure comme l’a si bien montré Patillo et al. (2004).